#CINÉMA – KIGALI À PARIS
LE SILENCE DES MOTS
Entrée libreSamedi 4 mars
14h30
À la Bibliothèque Goutte d’Or
Jamais encore leur parole n’avait été entendue. Coréalisé par l’auteur et musicien franco-rwandais Gaël Faye et le réalisateur Michael Sztanke, ce film recueille pour la première fois avec pudeur le témoignage de Prisca, Marie-Jeanne et Concessa. Il s’intéresse à ce que ces femmes ont subi durant le génocide et à leur vie d’après.
L’horreur, au-delà de l’imaginable. Tutsi, elles racontent, face caméra, leur quotidien durant le génocide et dans les camps de réfugiés de Murambi et Nyarushishi. « Ils nous appelaient : ‘Tutsi ! Tutsi !’ Ils te sortaient de la tente et faisaient de toi ce qu’ils voulaient. » « Ils », ce sont, selon elles, des soldats français de l’opération Turquoise, ceux-là mêmes qui, sous mandat de l’ONU, devaient les protéger, mais auraient réalisé « tous leurs fantasmes » à la nuit tombée. Toutes décrivent un même rituel : l’enlèvement dans leur tente, les viols en réunion, les photos prises par les militaires, encore et encore. « On pensait naïvement que le Blanc était un sauveur, qu’il apporterait la paix », soupire l’une de ces femmes. Alors que l’armée française réfute toute accusation de viol, les trois femmes ont déposé plainte devant la justice française en 2004 et 2012. L’instruction est aujourd’hui au point mort.
LA MISÉRICORDE DE LA JUNGLE
+ d'infos et réservationLundi 13 mars
20h
Au LMP
1998, région du Kivu, à la frontière entre le Congo et le Rwanda. Alors que la deuxième guerre du Congo fait rage, le sergent Xavier, héros de guerre rwandais, et le jeune soldat Faustin perdent la trace de leur bataillon.
Ils se retrouvent alors isolés et sans ressources pour faire face à la jungle la plus vaste, la plus dense, et la plus hostile du continent.
Éprouvés par la faim, la soif et la maladie, ils devront affronter leurs propres tourments, et à ceux d’un territoire ravagé par la violence.
Mercredi 22 mars
20h
Au LMP
En 1964, dix musiciens maliens se sont rendus à la Havane pour y étudier la musique. Ils deviendront le premier groupe afro-cubain de l’histoire,
« Las Maravillas de Mali ». Cinquante ans plus tard, les réalisateurs font le voyage entre Bamako et La Havane, afin de retrouver le maestro Boncana Maïga et son chef d’orchestre, dans l’objectif de reformer ce groupe de légende.
le 11 ars à 19h30 au LMP